Voyage en Scandinavie

Vacances en Scandinavie juillet/août 2014





Au programme :
  • Départ de la région nord de Paris.
  • Passage par Anvers en Belgique, et arrêt hôtel à Münster en Allemagne. 600 kilomètres.
  • Jour 2, direction le Danemark, Aarhus en particulier, étape hôtel aussi. 600 kilomètres.
  • Jour 3, départ pour Hirtshalls toujours au Danemark, 190 kilomètres, pour la traversée en Ferry vers Kristiansand, en Norvège. Après avoir débarqué, cap sur Lista, l'un des buts du voyage, 102 kilomètres. Un meeting dédié et organisé par des Vmaxeurs, des propriétaires de motos Yamaha VMax. Nous y restons 1 journée complète.
  • Jour 5, départ pour Moss, en banlieue d'Oslo, ou se trouve l'aéroport ou l'on doit réceptionner Sylvie, la femme de mon covoyageur. 350 kilomètres. Nous restons le jour 6 à Oslo.
  • 7ème jour, direction Göteborg, Suède. 300 kilomètres. Nous y restons aussi 1 journée.
  • 9ème jour, direction Copenhague, Danemark. 320 kilomètres. Une journée complète consacrée à la visite de la ville.
  • Jour 11, départ pour Honhstorf, tout près de Hambourg, Allemagne, pour un second meeting VMax. 380 kilomètres. Le lendemain, dépose de Madame à l'aéroport de Hambourg. 100 kilomètres. Visite de la ville. Nous y restons aussi le lendemain.
  • Jour 13 départ pour Cologne, Allemagne. 500 kilomètres. Nous y restons aussi 1 journée.
  • Jour 15, retour à la maison, 540 kilomètres.
Environ 3900 kilomètres sur le papier, 4243 kilomètres parcourus.


Préparation :
Les motos :
 
  • Révisées bien sûr, pneus et freins en état.
  • Tension et graissage de la chaine effectués ou niveau du pont vérifié.
  • Réglage des suspensions en fonction du poids embarqué.
  • Bagageries adaptées. En alu pour mon DL V-Strom 2014, souple pour mon ami en VMax 1700.
  • Pour la bagagerie souple, prévoir son imperméabilité.
  • Prise allume cigare.
  • Les étapes ont été entrées dans le GPS, à jour bien sûr.
  • Cartes routières des pays traversés. Utile pour définir un nouveau trajet.
  • Un gilet jaune a été prévu, dont on n'a pas eu besoin. Il est obligatoire quand vous êtes arrêtés en panne au bord de la route dans certains pays.
  • Une bombe de graisse à chaine et les outils d'origine sont remisés sous la selle.
  • Des araignées de secours sont rangées au même endroit.
  • Vérification du nombre de stations essences et de leurs espacements. Le Vmax consomme plus du double du V-Strom.
  • Vérification du niveau de liquide de refroidissement. Le Vmax chauffe vite. 
Personnellement :
  • Vêtements chauds pour ma part + vêtements d'été pour l'équipement moto.
  • Vêtements d'été à 90% + deux trois vêtements plus chaud pour le quotidien.
  • Nécessaire de toilette.
  • Chargeurs divers, appareils photos, smartphones, GPS, écouteurs scala, tablettes, ordi.
  • Appareils photos, avec des cartes mémoires de grosses capacités et les objectifs désirés.
  • Gants de rechange. J'ai utilisé 50% du temps des gants de mi-saison, le reste des gants d'été.
  • Combinaison pluie.
  • Chaussures de marche.
  • Une demie bouteille d'eau, j'ai toujours soif.
  • Un petit bidon de lessive pour laver ses vêtements sales.
  • Une visière de rechange. Je roule avec celle qui est irisée mais je ne vois rien la nuit donc j'emmène une visière neutre.
Bon à savoir (pèle-mêle) :
  • Pour la Norvège, les autoroutes sont payantes. Sauf pour les motos. Mais il peut y avoir des exceptions. Le mieux est de s'inscrire sur le site Autopass, au pire cela ne coûtera qu'1 euro d'inscription, mais au moins on est tranquille.
  • La vie est très chère en Norvège.
  • La Scandinavie (Norvège, Suède, Danemark, Finlande) ne fait pas partie de la zone Euro. Simplement Schengen.
  • Nous avons choisi le paiement par carte Visa pour l'ensemble de nos dépenses. Elle est acceptée partout, pour tous types de montants.
  • Ce sont partout des couronnes, qui valent plus ou moins 10 fois moins que l'euro. Il faut diviser par 10 le montant affiché pour obtenir le montant en Euro. Enfin environ large.
  • Les limitations de vitesses sont très strictes en Norvège, Suède, Danemark et Allemagne.
  • En Norvège, 30 à 50 en ville selon les villes, Les routes entre 60 et 80, les autoroutes 90 à 100. Pas mal de radars que mon TomTom a détectés.
  • En suède, c'est quasiment comme en France. Mais quasiment pas de radars, qui ont de toute façon été aussi détectés par le TomTom. 
  • Au Danemark, pas de radars rencontrés, limitation à 50 en ville, 80 sur route et 110 sur autoroute.
  • En Allemagne, 50 ou 70 en agglomération, 100 hors agglomération, et autoroutes illimitées sauf indications contraires. Selon les lands traversés, pas ou beaucoup de radars fixes. Par contre le week-end beaucoup de contrôles mobiles. 
  • Dans tous ces pays, on a l'impression que les radars ne prennent qu'à l'avant, mais il y a aussi beaucoup de motards dans ces contrées et cela m'étonnerait qu'ils circulent en toute impunité.
  • En Scandinavie, tout le monde parle Anglais, ce qui n'est vraiment pas le cas des Belges et des Allemands.
  • Quand vous aurez visité tous les musées et les centres-villes historiques que vous vouliez voir, quittez au plus vite ces mégapoles au profit des villes secondaires, voire villages, loin des H&M, Mc Do, KFC, Zara, Louis Vuitton, et j'en passe, symboles de la mondialisation. Pareil partout. Dans ces petites villes, plus d'authenticité, d'humanité.
Le voyage :

Le jour J est arrivé, enfin. Nous prenons la route par un temps maussade vers Münster en Allemagne. Nous faisons une pause déjeuner à Anvers en Belgique, au Café des arts. Je ne sais pas de quels arts il s'agit, mais sûrement pas culinaires en tous les cas.


Arrivés à Münster, nous prenons possession de notre chambre au Stadhotel, à proximité du centre-ville. Charmante petite ville, avec un centre historique à découvrir. Vraiment sympa. Une architecture typique.

Jusque là, les routes ont été inintéressantes, de l'autoroute qui traverse de plats pays. Il faut attendre le deuxième jour, au Danemark, pour voir enfin des vallons et quelques virages.
Jour 2 : départ pour Aarhus au Danemark, non sans faire un arrêt au Légoland à Billund, ville natale du Légo. 
 
Nous n'y restons qu'un bref moment, et arrivons à destination en milieu d'après-midi. Nous garons les motos au 1er étage de l'hôtel. Pour se faire, nous empruntons un ascenseur. C'est la première fois que j'utilise ce moyen pour rejoindre une place de parking. Ensuite, 10 minutes de pause avant d'aller visiter la ville. Le port devant notre hôtel est en plein chantier, mais le centre touristique est fini. Plein de jeunes, blond(e)s, assis aux tables de bars qui occupent toute la rue, sirotent leur bière ou verre de vin blanc. Entre parenthèses, en voyant toutes ces femmes toutes plus jolies les unes que les autres, je me disais que si un de mes copains resté en France nous avait accompagné, il aurait été perdu pour la France justement. Jamais il ne serait revenu. Ou bien accompagné alors...
Et nous nous apercevons que les Hollandais sont des petits à côté des Danois au niveau du vélo. Et attention, il est roi, prioritaire partout et même sur les trottoirs, les piétons ont moins de place qu'eux.


Dîner, puis direction la chambre pour une bonne nuit de sommeil. 
Le lendemain matin, après un bon petit déjeuner, nous enfourchons nos brèles pour atteindre Hirtshals, par des routes toujours tournantes et entourées d'immenses champs de blé, où nous attend le Ferry qui doit nous mener en Norvège, à Kristiansand exactement. Enfin quand je dis qu'il nous attend, c'est sans compter le retard. Notre retard. Grâce à moi, il est déjà loin lorsque nous arrivons. J'ai confondu les horaires avec un autre Ferry que nous prendrons plus tard au cours du voyage. Du coup, nous visitons ce port de pêche. Sympathique en plus. Il est 11 heures, le prochain bateau est à 17h00

Un petit repas à base de poisson le midi, bon, une petite bière pour faire passer ça, puis balade dans la ville. Toute petite. Donc on en fait le tour rapidement, et on décide du coup de reprendre nos montures pour nous diriger vers les aires d'embarquement. Nous sommes dans les premiers à y arriver, mais sommes rapidement rejoint par d'autres motos. Un italien avec sa femme en GS BMW, puis par des Français originaires du Périgord. Nous discutons avec tout ce petit monde, bonne ambiance. Puis arrive l'embarquement. Enfin.

La traversée s'effectue à vitesse-record, le GPS indique des pointes à 75 km/h. Incroyable. 140 km en 2h15. Débarquement sans encombre, mais pas le temps de s'arrêter dans la ville, suite à mon erreur de timing. Donc, on fonce vers notre destination du soir : Lista. Plus nous avançons, plus le temps change et les nuages se bousculent au-dessus de nos casques. Les routes sont sinueuses, étroites, et il n'y a pas beaucoup d'occasions de doubler. Ah oui, j'ai écrit "on fonce", mais en tenant compte des limitations de vitesse, qui sont respectées par tous. Donc "on fonce" entre 60 et 90 km/h... Oui. Au bout de quelques dizaines de kilomètres, moins de monde, des routes qui montent, descendent, tournent. Cela commence à bien me plaire, d'autant que quand même, à ces vitesses, on a bien le temps d'admirer le paysage, toujours plus beau au fur et à mesure de notre progression. Pas le temps de faire des photos non plus. Dur dur. Tient, la route est mouillée. Pas grave. Par contre, depuis le débarquement et jusqu'à Lista, pas mal de radars. Tous indiqués par mon GPS. Tous prenant par l'avant. Mais ils doivent fonctionner autrement que chez nous, aussi nous n'avons pas cherché les ennuis. Et puis nous passons de temps en temps sous des portiques du genre eco-taxe chez nous. Ça, se sont les péages. Cela photographie les plaques minéralogiques et vous êtes débités de la somme sur votre compte Autopass. Nous n'avons rien payé pour l'instant. Les motos sont visiblement exclues du système.
Nous arrivons à Lista, et sommes accueillis par l'organisation du meeting VMAX Norway 2014. Nous prenons possession de notre chambre, puis allons nous restaurer. Et étancher notre soif.

Le lendemain, Exposition des machines présentes. Bon, pour ma part, le VMAX n'est pas la moto que j'achèterai, par contre je respecte le choix de leur propriétaire, d'autant que cette moto se prête facilement à la customisation. Et ils ne se privent pas de les transformer.

En ce début de 4ème jour, en attendant l'organisation d'un drag race, nous décidons de visiter les alentours. Magnifique. Beaucoup de similitudes avec l'Ecosse et l'Irlande, ainsi que le Québec. Ah oui, bon à savoir aussi : sur le réseau secondaire, et bien des fois c'est goudronné, des fois non. Pas d'indication de changement d'adhérence. Oups. Sinon les routes goudronnées sont en très bon état et viroleuses à souhait.


Puis élection de la plus belle moto. Enfin le drag race. Une bonne partie des VMaxeurs y participe et se prête au jeu. C'est bon enfant, bien que certains (peu) prennent ça au sérieux. C'est la France qui a gagné, par l'intermédiaire de mon ami. Bon, il est sixième du championnat de France de dragster avec cette moto, donc une grosse habitude des départs arrêtés. Bien aidé aussi par le shifter. Cette "compétition" occupe une partie de la journée. Bravo Phil.

   
Ensuite, quartier libre, nous repartons visiter les alentours. Farsund notamment en empruntant toujours de belles routes et traversant des paysages à couper le souffle. Et faisons regonfler le pneu arrière du 1700, que le sournois a dégonflé avant la compétition.

 
Retour au camp. Remise des récompenses, repas, et fête clôturent ce meeting. Grosse fête sympa. Le lendemain, tout le monde se sépare, non sans se laisser ses coordonnées entre certains groupes qui se sont formés. Nous avons bien sympathisé avec des Suédois et des Danois. Nous partons nous-même vers Moss au sud d'Oslo pour récupérer à l'aéroport Sylvie, la femme de mon covoyageur. Il ne tarde pas à pleuvoir, et nous recevons une averse d'une violence inconnue pour nous. Jamais vu ça en France. Les bords de mer ne sont que roches, et les routes sont tracées dans ces roches. Pas de terre pour retenir l'eau, donc les routes sont des torrents. Du coup, chaque véhicule croisé, roulant dans x centimètres d'eau, nous projette des gerbes d'eau immenses. On a l'impression d'être dans un chalutier en pleine tempête. J'ai une pensée pour tous les Vmaxeurs qui ont pour la plupart des pneus arrière énormes de 300 voire plus. Entre la puissance, l'aqua-planing et les virages...

  Enfin nous arrivons sur l'embarcadère pour prendre le ferry qui nous fera traverser le fjord d'Oslo. Il ne pleut plus depuis déjà un certain temps, mais il fait super-chaud.

Moss. Petite visite de la ville, puis pizzeria. Délicieux, mais très copieux. Une pluie diluvienne s'abat pendant le dîner, qui nous décide à prendre le taxi pour aller chercher Madame à l'aéroport. Elle apprécie le geste. Là-bas aussi, il y a la guerre entre les différents taxis, et les prix fluctuent. Bien faire attention. Le prix de la course est fixé à l'avance. On est tombé sur un chauffeur parlant l'anglais, qui avait déjà visité la France. Il nous emmène à toute vitesse, pareil, on n'a jamais vu ça en France.
Retour à l'hôtel. Une bonne nuit réparatrice en vue.

Nous décidons d'aller visiter Oslo. Après un copieux petit dèj, on plie bagages direction Oslo. Nous prenons l'autoroute pour aller plus vite, pressés par le temps. Arrivés à une station-service, nous faisons les pleins. Moi, impossible de redémarrer. J'ai toute l'électronique, mais à chaque appui sur le démarreur, un simple clac et pis c'est tout. On scrute les fusibles, le contacteur de béquille on ne sait jamais, et surtout la puissance de la batterie, qui s'affiche sur le compteur : 14.2 V. En dernier lieu le relai, qui fait des clacs clacs quand on le secoue. Je réussis à la redémarrer à la poussette. Grosse suée. Un jeune automobiliste nous entend parler. C'est un Français. Après une brève conversation, il nous apprend qu'il y a à visiter dans le coin un petit village super beau. Et un peu plus loin un autre à ne pas rater. Il a même la gentillesse de nous y emmener. On emprunte à nouveau une belle route sinueuse à souhait, en parfait état. En effet, Hvitsten est très joli.

 
  Et Drobak aussi

 
A chaque arrêt en haut de côte, poussette pour repartir. Après la visite de ces deux villages, très typiques, direction Oslo.
Un copain resté à Paris que nous avions contacté lorsque nous avions du réseau nous indique qu'il n'y a pas d'importateur Suzuki en Norvège, mais qu'il a trouvé 3 commerçants pouvant nous aider. On fait les 2 premiers de la liste, impossible pour eux de s'occuper de ce problème.
La fin d'après-midi approche, et je vois le moment ou la journée allait être définitivement gâchée. Miracle : le dernier marchand (MC OSLO, Grenseveien 69, 0663 Oslo, Norvège) commercialise des modèles Suzuki, et notamment le VStrom 1000 2014. Hourra!
On leur explique le problème, ils amènent une grosse batterie sur roulettes, le rouge sur le fil rouge, le noir sur le noir, contact, démarreur et... ça marche. Verdict : c'est la batterie. Je suis dubitatif (14.2V), mais très coopératif, aussi je leur achète une batterie neuve à l'étage. Ils la remplacent, et là oh miracle : clac clac, pas de démarreur. Changement de tactique donc changement du relai après vérification des fusibles et j'en passe. Clac Clac. Grattage de menton en regardant ma moto du coin de l’œil. Soudain, le chef électricien se lève, arrive avec tous ses testeurs, met une pince là, une ici, la déplace, pince un autre emplacement et... encore un miracle: il prend un tournevis dans une caisse, une petite vis de rien dans l'autre main, et se met à revisser le fil de masse du démarreur au carter moteur, derrière le pignon de sortie de boîte. Et le doux chant du moteur se fait entendre dès la pression du bouton power. Magistral. Je lui aurai bien fait une bise sur le front mais finalement, non. Par contre, filous les Norvégiens : ça fera 750 couronnes (75 €). On leur explique que j'avais payé une batterie neuve pour rien, que j'allais même devoir leur laisser l'ancienne faute de place pour la ramener, alors nous estimons qu'à minima, nous sommes quitte. Et d'ailleurs, on les quitte après qu'ils aient accepté le deal.
Je suis triste d'avoir fait rater à mes amis la visite d'Oslo. On se dirige vers le port, marche le long des berges, essuie un orage carabiné pendant le repas.

 
 
Retour à Moss, à l'hôtel, après avoir décidé de faire la visite du Fjord en bateau le lendemain matin, avant de filer vers Göteborg. En route, un splendide couché de soleil.

Nous ne nous levons pas trop tard en ce matin du 7ème jour afin de voir Oslo, bien que ce soit du côté mer. Nous embarquons sur un beau voilier, qui longe pendant 2 heures les côtes du fjord. Pour ceux qui sont déjà allés au Québec, on retrouve ici beaucoup de similitudes architecturales et paysagères.
Lors du meeting norvégien, nous avions aussi sympathisé avec des Danois. Stupeur, nous recevons un texto nous invitant à passer chez eux près de Copenhague en nous précisant qu'ils nous offraient le gîte et le manger. Invitation acceptée, évidemment.
Voilier Christiania.
Maisons typiques
Maisons des contrebandiers
L'opéra.
 Nous rejoignons nos motos, direction Göteborg. Je programme le GPS afin de faire les étapes indiquées par nos nouveaux amis Suédois rencontrés au meeting, en prenant soin d'éviter les autoroutes. Ils nous avaient même laissé leur carte routière en surlignant les endroits à ne pas louper. Nous quittons Oslo en faisant bien attention aux cyclistes et rails de tram qui sillonnent d'ailleurs toutes les villes importantes que nous traversons. Nous quittons la Norvège. Premier arrêt en Suède : Strömstad. Jolie petite ville balnéaire très typique de la Norvège. Ce qui est frappant, c'est qu'on a l'impression que chaque Norvégien, chaque Suédois à son bateau, à voile ou à moteur. Et pas des coquilles de noix. Il y a beaucoup de monde qui déambule et profite du temps sec et de la chaleur. Les routes sont sympa, longeant fréquemment la mer, des ponts enjambant de petits fjords de temps en temps. Et la beauté des paysages persiste.
 
 Les plus vieilles bâtisses sont toujours construites le long des parois rocheuses, voire même les épousent directement. Sans doute pour s'abriter du vent et de la neige.
Nous continuons la descente vers notre destination du jour. Nous ralentissons souvent pour profiter au mieux des paysages qui nous sont offerts, notamment lors des contournements de fjords. Nous empruntons les routes 176, 163, 174 qui sont en parfait état et qui nous permettent toujours d'être au plus près de la mer.
 
 
 Nous arrivons à Fjällbacka, ou nous décidons de dormir. Nous préférons en effet l'ambiance de ce petit port avec des paysages magnifiques plutôt que de dormir entouré de KFC, MC DO, ZARA et Cie. La mondialisation, partout pareil. Hormis que la chambre soit au-dessus des cuisines (mais finalement pas gênant) et qu'elle soit entièrement meublée en IKEA, le cadre est superbe. 


 
 Réveil ! En route pour Göteborg. Au passage, les Suédois nous avaient dit de passer par Smögen. Ils avaient raison, c'est très beau. C'est sur une des innombrables iles, reliée celle-ci par un pont gigantesque. La route qui mène jusque là est toujours aussi sinueuse, et à chaque virage, une nouvelle vue sur de petits fjords et son petit village planté au bord de l'eau. Du continent, on domine toutes les iles et la mer évidemment. Nous bénéficions d'un superbe temps et d'une bonne chaleur. Une fois en ville, beaucoup de monde, des touristes mais pas que, et l'on découvre encore une fois des maisons typiques, pas d'immeubles ou de béton. Et toujours des bateaux, mais les Vikings ont largement rajeuni leurs drakkars. Les surfaces en voile et le nombre de chevaux dans les moteurs sont énormes.
 
 Aller, cette fois : Göteborg. On prend d'abord un ferry pour traverser un fjord, le contourner prendrait beaucoup trop de temps. Mésaventure pas très drôle : nous parcourons le pont du bateau en roue libre et nous nous arrêtons devant la porte de sortie. Je ne fais jamais ça, mais cette fois je ne sais pas pourquoi, je n'ai pas laissé la moto en première. Du coup, en la béquillant, elle a avancé et la béquille a buté dans l'un des rivets du pont. La moto s'est mise à tomber sur le côté, et je me suis retrouvé bloqué entre elle et celle de mon copain, qui lui-même s'est retrouvé avec le poids de ma moto sur son genou, déjà bien mal en point avant ça. Heureusement, des automobilistes nous ont aidés à redresser tout ça. En plus, l'avant de ma moto reposait sur une partie plastique à l'arrière de la moto d'un Suédois, ce qui nous a fait craindre une casse. Mais non. Aucun dommage sur les motos. Ouf.
Une fois de plus, routes impeccables et vraiment plaisantes.
Encore une fois, nous décidons de ne pas aller à l'hôtel dans cette grande ville. Nous repérons sur la carte des Suédois une petite ville appelée Rönnang. C'est là que nous dormirons, Hôtel Bergabo. Et encore une fois pas déçu du tout. Calme et vue au rendez-vous.
Comme le temps nous est compté, nous décidons de faire la visite de Göteborg grâce aux canaux qui traversent le centre ville. Amusant, car il faut de temps en temps s'allonger sur les sièges pour que l'embarcation puisse passer sous les ponts.
 
 
Je ne partirai pas de cette ville avec des souvenirs mémorables. D'un autre côté nous ne restons pas  longtemps non plus pour se faire une idée plus objective. Retour vers Rönnang pour une bonne nuit de repos.
Tout le monde debout là-dedans ! Encore un magnifique petit déjeuner. Je ne l'ai pas dit, mais nous mangeons extrêmement bien depuis notre entrée en Scandinavie. Bon, copieux, produits très frais. Je suis sûr que bon nombre de chefs sont venus en France, on retrouve beaucoup de nos produits cuisinés comme chez nous. Les petits déjeuners sont eux incroyables, il y a de tout. Nous en profitons en général pour bien nous gaver avant de partir de façon à faire l'impasse sur le repas du midi. Une barre chocolatée et une boisson lors des ravitaillements essence suffisaient à couper la fin éventuelle et d'attendre sereinement le soir.
Donc direction Copenhague. On s'arrête à Varberg pour une pause et nous découvrons un sauna particulier. Un petit peu de repos pour les fessiers et nous voilà reparti. Toujours rien à dire sur les routes, c'est magnifique.
 Encore une petite pause du côté de Halmstad, sur une dune qui sépare la mer d'un immense camping surtout occupé par des maisonnettes en dur, l'hiver ça doit piquer un peu.
 Nous nous faisons la réflexion suivante : plus on redescend vers le Danemark, moins c'est joli. Si ça se trouve, on a fait le voyage à l'envers. Du Danemark, il faut remonter la Suède pour aller en Norvège. Du moins vers le plus beau. Mais bon nous n'avions pas le choix.
On passe Helsingborg où nous faisons un petit arrêt, contournons Malmö par le sud pour emprunter le fameux pont qui relie la Suède au Danemark. 23 km au-dessus de l'eau, ça paraît interminable. A l'arrivée, le pont rejoint la terre et se transforme en tunnel, long de quelques km aussi. Interdiction de s'arrêter sur le pont, donc pas de photos. Depuis le nord d'Helsingborg, nous avons rejoint l'autoroute. Toujours pas de radars...
Enfin, Copenhague. Et là pour ma part, ça a fait tilt. Je me suis dit qu'enfin, c'était une grande ville ou j'avais envie de m'arrêter. Et bien c'est ce que l'on fait. Nous stationnons donc nos motos en plein centre-ville. Avec Sylvie, nous partons visiter ce centre. Philippe reste près des motos, sa jambe et son pied l'empêchent de marcher, le pauvre. Le centre est pittoresque, avec des quartiers bien délimités, dont un Français évidemment. Sinon l'architecture est moins sombre et "gutturale" que ce que nous avions vu précédemment, ce qui le rend plus vivant et convivial. Des bistrots, des échoppes, des boutiques, des restaurants. Et des vélos, que des vélos, prioritaires partout, avec des couloirs sur les routes de la largeur des couloirs de bus parisiens.
 
Arrive le moment où il faut rejoindre nos hôtes. GPS en marche, on ne tarde pas à y arriver. La seule colline de la région est devant nous. Ils y habitent, au sommet. Superbe vue des baies vitrées. Ils nous accueillent chaleureusement et nous mettent tout de suite à l'aise. Je précise que mon anglais est plus que rudimentaire et je dois dire que toutes les personnes que nous avons rencontrées jusque-là ont fait très attention à parler lentement, n'hésitant pas à modifier leurs phrases ou mots lorsqu'elles voyaient que je commençai à être largué. Respect. Et on se sent moins seul du coup.
Après avoir pris possession des lieux, changement de vêtements bien sûr. On troque nos affaires motardes pour des civiles avec joie. Ensuite, une bonne bière locale pour nous désaltérer. Ces gens sont charmants, et Kirsten bavarde. Son mari n'arrive pas à en placer une. Rigolo. On parle de la vie Danoise, Scandinave, de nos métiers, de nos loisirs, enfin tout y passe dans la bonne humeur. Repas préparé par Jan. Très bon. Excellent même. Et comme toujours, copieux. En plat de résistance des crépinettes accompagnées d'un chou vapeur et de pomme de terre en robe des champs, le tout arrosé de beurre blanc. Et d'un bon vin rouge aussi. Simple mais très bon. Pour digérer, monsieur sort un Springbank. Monsieur sait parler aux hommes. Je lui fais comprendre que c'est très bon et que c'est l'un de mes préférés. Mais que je mets en tête quand même le Glenfarclas 1er fût. Il tourne les talons et revient avec une bouteille pleine de ce breuvage, et un "Héritage" en plus. Le summum. Mais là, il s'excuse et nous indique que l'heure de sa consommation n'a pas sonné. L'ouverture de la bouteille se ferait pour une occasion très spéciale. Bien sûr. Tant pis, on se contente du coup du Springbank, à quoi on met une gifle quand même. Il se fait tard, et bien que l'on passe une excellente journée, Jan bossant le lendemain est preneur même d'un court sommeil. Nous aussi.

Le lendemain matin, petit-déjeuner de prince avec plein de produits locaux en viennoiseries et pâtisseries. Des fous. Mais bon, on en profite. Kirsten prend en charge nos bagages, que nous viendrons récupérer en début d'après-midi sur leur lieu de travail.
Objectif du matin, retourner à Copenhague pour continuer la visite entamée la veille. Pour ça, on décide de prendre le Bus City, qui fait le tour des curiosités. Nous mettons une croix sur le plan de la ville à chaque fois qu'un endroit nous plaît. Une fois le tour terminé, nous reprenons les motos et allons dans chaque quartier qui a retenu notre attention. Et à pied nous jouons au touriste. Vraiment une belle ville. Oups, attention aux vélos. Hop, encore ici. Ça n'arrête pas.
 
Mais des touristes, il y en a. Ce quartier en est rempli. J'ai, enfin nous avons plaisir à visiter cette ville, marquée par l'histoire depuis des siècles.
Mais il est temps de retourner vers nos hôtes afin de récupérer nos affaires et partir pour notre prochaine destination : Honhstorf en Allemagne, à une toute petite centaine de kilomètres de Hambourg. Arrivés sur leur lieu de travail, nous sommes comme d'habitude maintenant accueillis chaleureusement. Ils nous montrent les vastes locaux dans lesquels ils travaillent, mais aussi se détendent. A côté des bureaux trônent des motos, Kawasaki (pour Madame) Vmax et d'autres en cours de restauration. Au moment où nous nous apprêtons à nous équiper en motards, la pluie commence à s'abattre. L'averse dure, dure, et finit par se calmer. Nous disons au-revoir à Kirsten et Jan non sans faire une petite photo souvenir.
 En route pour l'Allemagne. La pluie cesse définitivement peu de temps après les premiers tours de roues. Nous traversons le pays par l'autoroute en franchissant plusieurs ponts, le Danemark étant constitué de plusieurs iles, pour arriver au ferry, à Rodby. Bon, là, le o de Rodby est barré, mais je ne sais pas comment on fait. Pas de radars visibles dans ce pays. Superbe temps durant la traversée, et certains en profitent pour humer l'air marin, ou pas.
 Nous reprenons l'autoroute, passons la frontière et à partir de là, on redevient vigilant. Il faut surveiller ses rétros, car on n'a plus l'habitude en Europe de voir les voitures vous doubler à ces vitesses. Certaines fois entre 200 et 300 km/h. Nous arrivons à Honhstorf. Avant de nous rendre sur le lieu du meeting VMax, nous cherchons un hôtel sympa, que nous ne trouvons pas. L'on se dit que nous demanderons aux organisateurs une adresse à nous conseiller. Nous ne tardons pas à trouver le terrain occupé par le rassemblement. Des connaissances sont déjà là, et nous repairent tout de suite. Les Suédois rencontrés en Norvège. Je vais pouvoir leur rendre leur carte routière, si aimablement prêtée. Nous nous acquittons de notre participation au meeting et demandons l'adresse d'un hôtel. Quelqu'un de l'organisation téléphone et nous donne l'adresse d'un vieux mais énorme moulin. Grâce au GPS, on y arrive vite. Magnifique. Les gens de l'hôtel ne parlent pas l'anglais, et mon ami Phil se remet à l'allemand en vitesse. Chambre impeccable, rien à dire. Moulin hors-service, donc silence total. 
  Après nous être changés en "civil", retour au meeting. Nous rejoignons les Suédois, inspectons toutes les machines présentes, et admirons les customisations réalisées. C'est marrant, car selon les pays, les aspects des machines changent. 
Après les retrouvailles, autour de ?... une bonne bière, nous expliquons notre périple aux Nordiques, qui nous expliquent à leur tour le leur. Superbe soirée de discussion autour de bonnes bières. Mais pas d'excès. Enfin les Suédois...
Retour à l'hôtel pour une bonne nuit. Demain, petit tour organisé en meute et visite surprise. Après midi libre, puis remises de différents trophées. Et soirée d'adieu.
C'est samedi, le temps est mitigé. Après un énième solide petit déjeuner, retour au meeting. Le rassemblement se meut et nous commençons à rouler, dans les belles petites routes de campagne, sinueuses  comme on les aime, à 110 normal c'est limité à 100. Les nuages sont extrêmement menaçants et on se demande quand cela va nous tomber dessus. Finalement cela ne restera que des menaces. Nous nous arrêtons dans un parking en pleine cambrousse. Tout le monde descend et on nous emmène vers une énorme bâtisse en béton qui s'avère être une écluse double. Cela se passe à Scharnebeck.
En fait, le canal arrive sur les hauteurs de l'endroit, et repart 80 mètres plus bas. Ils ont donc construit cet édifice qui est en fait un ascenseur pour péniches. D'énormes bacs remplis de flotte attendent les bateaux en haut ou en bas, ouvrent le côté de l'entrée et la péniche peut ainsi rentrer immédiatement, le plein d'eau étant toujours fait. Une fois la porte fermée, le bac monte ou descend, et une fois arrivé, ouvre la porte opposée afin de libérer le bateau et d'en reprendre un autre si besoin. Le truc, c'est que c'est immense et on imagine la machinerie, qui doit être incroyable, car tout va vite.

 Je suis contant d'avoir vu ça, impressionnant. Après une photo de groupe, nous repartons vers Honhstorf. Mais en passant, nous nous arrêtons tous en bord d'Elbe, pour prendre une collation, et une bière évidemment. 
Nous laissons tout le monde une fois retourné en ville pour garer nos motos à l'hôtel. Nous décidons de découvrir la ville et quelle n'est pas notre surprise de trouver un village ancien sur le bord de l'Elbe, alors que rien ne nous l'indiquait aux alentours. C'est un village très typique et très bien entretenu. Nous déambulons dans ces rues sous le soleil. Nous ne rencontrons quasiment personne durant cette promenade, pour un samedi c'est bizarre.

 Retour à l'hôtel, quelques minutes de répit avant de retourner au meeting. La bonne ambiance perdure, animations, concerts, nourritures, boissons, tout est réuni pour une bonne soirée. Philippe gagne un prix, celui qui désigne la personne qui a fait le plus de kilomètres pour participer à cette fête. On en totalisait 3703. Les Suédois nous rejoignent et nous passons la soirée ensemble. Nous finissons par nous dire au revoir, et retournons au Moulin pour une bonne nuit de sommeil.
 Dimanche. Encore et encore un solide petit déj, et nous voilà reparti sur les belles routes secondaires allemandes, avec pour but Hambourg. La raison principale est que la compagne de Phil, Sylvie, doit reprendre l'avion pour retourner chez elle. Elle nous quitte là. Mais seulement ce soir. Aussi nous déposons nos bagages au Best Western et partons pour la visite de la ville. Pour ce faire, hop, office du tourisme. On applique notre stratégie : bus city avec carte de la ville, on coche les endroits qui nous sautent à l’œil, et hop, moto vers les endroits biffés. Durant la visite, pas mal de choses m'ont plu, mais ce qui m'a fait réagir, c'est l'ancien quartier divisé en blocs, construit en briques rouges. Austère. Très austère. Je m'imaginai dans un film de science-fiction ou historique. Ça me glace le sang.

 Mais il y a évidemment d'autres quartiers.
 
 Les heures passent, et il est temps de mettre Madame dans l'avion. En route pour l'aéroport. Nous lui disons au revoir et retournons à l'hôtel.
Lundi. Nous continuons la visite de Hambourg en passant aussi dans le vieux port, abandonné mais avec un petit musée, ainsi que de vieux bateaux, trains, grues, matériels divers, rouillés.
 Nous repartons chercher nos bagages pour filer à Cologne. Je tenais à la voir, et notamment la cathédrale. A partir de ce moment, nous n'empruntons plus que les ennuyeuses autoroutes. Un ou deux radars mobiles, pas de fixes.
On part en ville pour un diner mérité.
Mardi. L'hôtel sur place était à 6-7 kilomètres du centre. Il faisait beau, nous voilà parti à pied. On longe le Rhin, les autorités ont aménagé les berges. C'est sympa et propre. Enfin, on traverse le fleuve et on atteint le centre-ville. Évidemment, le centre historique est au bord de l'eau. Nous longeons donc le fleuve sur l'autre rive avec des incursions dans des rues adjacentes. C'est aussi une belle ville, animée, propre, à voir absolument. On se dirige vers la cathédrale, nous traversons le quartier en totale rénovation. Un chantier immense. Quartier réunissant aussi toute la culture. Musées, opéra, Bibliothèques, etc. La cathédrale est toute noire. C'est d'ailleurs une constante dans la plupart des pays au-delà de l'est de la France, beaucoup de monuments restent noirs alors que les autres bâtisses sont bien entretenues. Elle est immense et impressionnante. A visiter aussi.
Vient la fin d'après-midi. On s'installe sur une terrasse pour déguster une petite bière, bien méritée après notre petite quinzaine de kilomètres à pied. Le temps menace et finit par ne plus menacer. Ça tombe dru, mais pas longtemps. On ne sera pas trempé au final, il y avait un peu de protection prévue. On se met en quête de trouver un restau typique. On finit par en trouver un. C'était vraiment typique, copieux et bon.

Une fois repu, pas de courage pour refaire nos 6-7 kilomètres à pied. Taxi. Ce n'était pas plus mal, parce que là, on aurait été trempé. Une bonne nuit de sommeil.
Mercredi, c'est le jour où nous repassons en France avec pour but de rentrer chacun chez soi. C'est ce que l'on a fait. Temps incertain aussi, on s'est équipé pour la pluie, que nous n'avons quasiment pas eue. Tant mieux.
Retour au bercail. Je fais une halte chez mon ami Philippe. Je lui laisse les affaires de Sylvie que je transporte depuis le début. On se dit au revoir.
J'arrive à la maison, la tête remplie de souvenirs extraordinaires. Je n'avais plus voyagé de la sorte depuis longtemps, et c'est un immense plaisir. Mais les kilomètres ont éveillé des maux dans mon ossature et mes muscles. Repos complet.
Mais non imbécile, demain, c'est la révision de la moto, et après-demain tu passes le week-end près de La Rochelle. Et Lundi, qu'est-ce que tu fais ? Bah rien. Enfin si, je lave mes affaires, les sèche, et les prépare pour mardi : eh oui, mardi, direction Prague. Mais ça, c'est une autre histoire.

Le lien de toutes les photos du voyage : Album Photos

V à toutes et tous.

1 commentaire:

  1. Dis donc tu t'es gavé avec ce blog, bravo!!
    Ca donne envie de faire pareil mais avec un carnet sur lequel on dessinerait quelques croquis en plus des photos ;).
    Continue bien!!
    Bises
    Steph

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